J'aimerais compléter la réponse que j'ai faite à Pierre Dharréville. Je ne pense pas que la socialisation de la dépense de santé soit en danger. En revanche, vous avez raison de dénoncer une forme de marchandisation : le secteur de la santé est traversé par des mouvements de financiarisation très forts. C'est notamment le cas de la biologie médicale. Je l'ai déjà dit, il me paraîtrait important que le Parlement se penche sur cette question centrale, peut-être au travers d'une mission d'information. Les acteurs privés se jettent sur les activités où les tarifs sont plus élevés que les coûts, comme la radiologie, qui sera bientôt complètement sous leur contrôle. Nous avons déjà les travaux de Fadila Khattabi sur le nouveau modèle des centres de soins non programmés, mais il me paraîtrait également important de voir si des changements structurels ont lieu dans le secteur de la pharmacie d'officine, en lien avec le prix du médicament et l'existence d'éventuelles marges arrière.