Pour ma part, je m'abstiendrai sur ces amendements. Alors que la majorité n'a que l'Europe à la bouche, je m'étonne que le Gouvernement ne parvienne pas à se mettre d'accord avec nos voisins pour augmenter les taxes. Tout le monde y gagnerait et l'on empêcherait les effets d'évitement. Il y a en effet fort à craindre qu'une mesure nationale entraîne un déplacement du trafic aérien, notamment pour l'aviation d'affaires qui est la plus facile à dévier, pour rejoindre Paris ou la Côte d'Azur. Il ne sert à rien de transférer les émissions en Belgique ou en Italie.
Monsieur le président, je suis sensible aux arguments sur l'injustice de la situation. Je trouverais judicieux qu'une mission d'information ou une mission flash réfléchisse aux modalités de la fiscalité écologique, non pour l'abandonner brutalement – ne renonçons pas à chercher à influer les comportements par la fiscalité – mais pour s'assurer qu'elle s'applique aux bonnes personnes, avec de bons objectifs, dans le cadre d'une planification, sans être perçue comme une punition mais plutôt comme un moyen de réussir la transition et de rendre du pouvoir d'achat de manière équitable.