Au nom de ma collègue Violette Spillebout, je veux rappeler votre déclaration récente selon laquelle l'envolée des prix de l'énergie ne doit pas pénaliser les enseignements. Vous avez également exclu le retour au distanciel et indiqué que le Gouvernement accompagnera les établissements afin que les plans de sobriété ne se fassent pas aux dépens des étudiants. Un budget national de 70 millions d'euros a été annoncé sans que, pour le moment, la répartition ne soit connue. Nous nous réjouissons de ces annonces, mais il ne faut pas éluder l'inquiétude des universités à la veille de l'hiver et celle des étudiants, nombreux à vivre dans des conditions de précarité.
À la suite des annonces du Gouvernement, les universités, comme tous les établissements d'enseignement supérieur, sont amenées à réfléchir sur le plan de sobriété. À Lille, le président de l'université et son conseil d'administration trancheront cette semaine parmi différents scénarios afin d'économiser l'énergie et de tenir le budget 2023.
L'université de Strasbourg a annoncé le 19 septembre qu'elle fermerait ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver pour faire face à la crise énergétique. Les organisations syndicales s'y opposent car cela reviendrait à imposer le télétravail à certains personnels, et à faire peser sur les étudiants et les salariés des frais de chauffage et d'électricité qui devraient être à la charge de l'employeur.
Nous appelons donc votre attention sur les conditions d'étude des étudiants. Quels sont les montants des aides nationales qui accompagneront les plans de sobriété des universités, ainsi que leur calendrier et leurs critères d'accès ?