La formation tout au long de la vie est un paradigme qui permet de dépasser le clivage entre formation initiale et formation continue. Elle permet d'envisager sa formation non pas d'un seul tenant, mais à plusieurs moments de sa vie.
Pourtant, on a souvent le sentiment qu'aller le plus loin possible dans sa formation initiale avant d'entamer sa vie professionnelle reste un impératif, à tel point que le droit à la poursuite d'études devient parfois une injonction à la poursuite d'études, ce qui peut être frustrant. Parallèlement, nous manquons souvent, sur le marché du travail, de personnes qualifiées de niveau bac ou bac + 3.
Vous avez vous-même plaidé, mardi dernier, lors du premier Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, pour un droit à la reprise d'études, en parallèle du droit à la poursuite d'études. Associer ces deux droits, c'est ouvrir de nouvelles perspectives à nos concitoyens. Je reste convaincue des vertus de l'alternance entre des temps d'étude et des temps professionnels, les uns alimentant le désir des autres. Pouvez-vous détailler les mesures existantes ou à venir qui permettront d'affirmer ce double droit à la poursuite et à la reprise d'études ?