« Les moyens financiers que j'ai à Berlin, je ne les aurais certainement pas en France. » Cette déclaration d'Emmanuelle Charpentier, prix Nobel de chimie en 2020, doit nous interpeller. Il est anormal que de plus en plus de jeunes chercheurs français, après s'être formés en France, quittent notre pays pour occuper un emploi à l'étranger. Pour expliquer leur départ, les chercheurs indiquent que les crédits diminuent, que beaucoup de doctorants sont contraints d'exercer un travail, parce que leurs thèses ne sont que très rarement subventionnées, qu'il faut faire le parcours du combattant pour un poste de vacataire, qu'il est plus facile de faire de la recherche à l'étranger et qu'il n'y a pas assez de postes d'enseignants-chercheurs en France. Faut-il se résigner à former nos étudiants et à les voir partir exercer et briller à l'étranger ? Que compte faire le Gouvernement pour endiguer cette fuite des cerveaux ?