La loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE), votée en 2018, prévoyait un renforcement de l'accompagnement des étudiants, dédiant cinquante-quatre heures annuelles à l'orientation des lycéens. Malheureusement, ces heures, qui ne sont pas inscrites dans l'emploi du temps, ne sont pas toujours utilisées ou servent d'ajustement pour les programmes.
Ainsi, la lutte contre les inégalités territoriales et sociales n'atteint toujours pas ses objectifs. On voit apparaître des coachs en orientation privés pour les enfants des familles qui peuvent se le permettre. Le manque d'accompagnement des élèves demeure, faute d'une information et d'une formation suffisantes des enseignants. Comment travaillez-vous avec le ministère de l'Éducation nationale pour améliorer l'orientation et rendre l'accompagnement accessible à tous ?
J'appelle votre attention sur la situation de Mayotte, dont m'a fait part ma collègue Estelle Youssouffa. Dépourvue d'une université de plein exercice, l'île assiste à une fuite de ses cerveaux, de nombreux étudiants partant étudier en métropole ou à La Réunion. Je souligne aussi la situation difficile des étudiants ultramarins dont les bourses ne sont pas indexées sur l'inflation.