Pour la rentrée scolaire de septembre 2024, vous prévoyez de supprimer 484 emplois d'enseignants dans le second degré, après avoir supprimé plus de 3 100 postes depuis 2020. Or, dans le même temps, les effectifs scolarisés dans le second degré augmentaient. De tels choix nous intriguent tant ils semblent préjudiciables à la qualité des conditions d'enseignement.
Des postes seront supprimés dans certaines matières, ce qui contraindra des professeurs à assurer un nombre considérable d'heures supplémentaires. En outre, il sera plus difficile d'organiser des temps d'enseignement en effectif allégé, en dépit des injonctions en ce sens.
Dans un rapport d'octobre 2020, la Cour des comptes a pointé le recours accru aux heures supplémentaires dans la fonction publique, dont le coût est d'ailleurs sous-évalué. Dans son analyse du budget pour 2020, cette institution observait que les enseignants du second degré réalisaient près de 600 000 heures supplémentaires hebdomadaires. Ne faut-il pas revenir sur de tels choix en matière de ressources humaines ?