Vous avez, à juste titre, souligné la nécessité impérieuse de protéger l'école. Nous ne pouvons évidemment qu'être d'accord, encore faut-il mettre en accord les discours et les actes. Je cite l'exemple du lycée Henri Sellier de Livry-Gargan, dans ma circonscription en Seine-Saint-Denis, où les enseignants ont exercé leur droit de retrait ces deux derniers jours. Alors que le lycée accueille toujours plus d'élèves, il manque de tout : il n'y a pas de lieu de rassemblement sécurisé en cas d'incendie, ni de CPE, ni d'AED, ni de proviseur adjoint supplémentaire, ni d'infirmières supplémentaires, ni de secrétaires supplémentaires.
Cette situation n'est malheureusement pas exceptionnelle Voici ce qu'écrit le syndicat FO des chefs d'établissement dans une lettre qu'il vous a adressée : « Les collègues ne pourront pas à la fois assurer la priorité de la situation qui s'impose à tous et l'ensemble des priorités affichées par l'institution ». Monsieur le ministre, annulerez-vous les 2 693 suppressions d'emplois d'enseignants prévus dans le budget ?