Monsieur Rioux, vous avez dit ce matin que la question chinoise est « de plus en plus difficile » et qu'il convient de poser la question des droits humains « d'une façon renouvelée ». Je veux rendre hommage à votre sens de la litote !
En février, je vous ai rappelé le souhait très majoritairement exprimé lors de la précédente législature par notre commission que l'AFD cesse de subventionner la Chine. Vous m'avez répondu de façon assez laconique que l'AFD limitait son engagement en mobilisant des prêts aux conditions du marché.
Comme nombre de mes collègues, je m'interroge sur la compatibilité entre l'action de l'AFD en Chine et la défense des droits humains. L'article 1er de la loi du 4 août 2021, que nous avons votée à l'unanimité a comme objectif la promotion des droits humains et le renforcement de l'État de droit. N'est-il pas contradictoire, dans ces conditions, d'aider la Chine ? Au cours des dix dernières années, l'AFD a engagé 1,6 milliard d'euros en Chine, dont un prêt de 100 millions pour financer l'amélioration de la prise en charge du vieillissement dans la province du Guizhou !