J'assume la préférence nationale, comme j'assume la volonté de pas appliquer la politique que l'Union européenne nous demande d'appliquer. L'Union européenne est nécessaire pour maintenir la paix, pour la coopération et pour bien d'autres choses mais elle n'a pas à gouverner la France à la place du gouvernement français.
Avec les centaines de milliards de dette que vous avez accumulés, il est difficile de proposer des aides universelles. Des choix s'imposent donc pour aider les Français avec l'argent qui est le leur : au-delà, ce n'est pas possible. Comme nous l'avons toujours dit, les aides sociales françaises doivent être réservées aux Français ou aux étrangers ayant travaillé cinq ans sur notre territoire.
Mme Rousseau s'énerve parce que j'ai travaillé pendant mes études. J'en suis navré, mais elle n'a pas le monopole des classes moyennes et modestes, qu'elle a d'ailleurs une fâcheuse tendance à sous-estimer. Personne ne niera que travailler pendant les études fait courir un risque pour leur bon déroulement mais, à votre différence, nous ne voulons pas faire peser sur les étudiants – puis sur les impôts de tous les Français – une dette abyssale en leur offrant gratuitement et universellement une allocation de 1 100 euros. Vous faites croire aux étudiants que vous voulez les aider mais, en fait, vous les pénaliseriez.
Les étudiants travaillent parce qu'ils n'ont pas le choix. Dans un pays où la valeur travail est de plus en plus battue en brèche, où le travail est de moins en moins rémunérateur et où certains incitent à la paresse, il importe de le remettre au centre de nos préoccupations et de dire aux jeunes que, s'ils sont obligés de travailler, l'État sera là pour les aider.
Avis défavorable.