Nous en avons débattu tout à l'heure : nous sommes là au cœur du dispositif de l'article 12. Je rappelle que la suppression s'effectue de manière progressive. Une concertation a été menée – vous pouvez le contester mais elle a eu lieu. Quant aux dispositifs de compensation, ils peuvent ne pas vous satisfaire ni convenir à l'ensemble des agriculteurs, mais ils existent.
Nous sommes nombreux à défendre le monde agricole. Avant de dire que les députés de la majorité ne le défendent pas, vous devriez vous renseigner sur les relations que chacun entretient dans son territoire. Vous n'avez pas le monopole de la défense du monde rural et du monde agricole. On peut avoir des visions différentes de l'agriculture ou des considérations divergentes sur les produits phytosanitaires.
Lors de la précédente législature, en tant que corapporteur de la mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, j'ai travaillé sur des textes complexes, en étant toujours à l'écoute du monde agricole. Par exemple, pour réduire les émissions de CO2 liées au travail, nous avons pu trouver des moyens de favoriser l'agriculture de conservation. Dans les PLF précédents, cette majorité a fait voter des crédits d'impôt pour que les agriculteurs puissent investir dans les équipements nécessaires. Cultiver du maïs selon ces méthodes permet d'émettre trois fois mois de dioxyde de carbone car on travaille moins la terre et on préserve la biodiversité.
Vous avez dit qu'il ne faut pas aller trop vite, et je partage votre avis. C'est pourquoi le dispositif est progressif : il s'étend sur sept ans et sera évalué de manière annuelle. Nous nous tenons à l'écoute du monde agricole dans nos circonscriptions comme à l'échelle nationale. Personne n'a envie de fermer les yeux sur le devenir de celles et de ceux qui nous nourrissent. Ces entrepreneurs du vivant savent qu'ils peuvent compter sur nous.
J'émets donc un avis défavorable sur l'ensemble des amendements.
Je m'excuse d'avoir été un peu long, monsieur le président, mais, chacun présentant sa vidéo, il ne faudrait pas donner l'impression que seuls certains sont capables de défendre le monde agricole.