Intervention de Anne-Morwenn Pastier

Réunion du mercredi 27 septembre 2023 à 16h05
Commission d'enquête sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d'action des groupuscules auteurs de violences à l'occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023, ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblements

Anne-Morwenn Pastier, collectif Bassines non merci ! :

Je parle de protocoles préventifs pour éviter ces violences, qui interviennent des deux côtés. Pour cela, il faut un espace de débats. Or, c'est précisément ce qui a manqué s'agissant des bassines. Une telle démarche devrait commencer par des études scientifiques sur l'hydrologie, les milieux, les usages et le climat (HMUC). Cela n'a pas été le cas dans les Deux-Sèvres. Il faudrait aussi la création d'un projet territorial de gestion de l'eau (PTGE). Ce dernier est destiné à mettre l'ensemble des acteurs autour de la table.

Je prône le dialogue et l'échange rationnels pour éviter les affrontements. S'écouter me paraît l'une des bases de la démocratie. Il est dommage que M. Julien Odoul soit parti. Il est possible que nous n'habitions pas sur la même planète car j'aurais aimé lui demander son avis sur les conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. La semaine dernière, la revue Science a publié une étude qui conclut que nous avons dépassé la limite planétaire de l'eau bleue, c'est-à-dire l'eau douce facilement accessible pour l'espèce humaine. Dans les décennies à venir, les précipitations vont devenir complètement aléatoires. Des ouragans se forment désormais en Méditerranée en raison du réchauffement climatique. C'est quand même une nouveauté. Nous allons subir dans le futur des périodes de sécheresse qui dureront plusieurs années. Nous avons eu énormément de chance d'échapper à la pénurie d'eau cet été. Il ne faudrait pas croire que c'est parce que le Président de la République a dit à la télévision de fermer le robinet en se brossant les dents. Nous avons évité les coupures parce que le mois d'avril a été très pluvieux, ce qui a permis de recharger les nappes phréatiques au dernier moment, et parce qu'il a beaucoup plu cet été, ce qui a limité les besoins d'irrigation. D'ailleurs, il reste même de l'eau dans la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon.

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