Vous parlez systématiquement d'armes de guerre détenues par les policiers. Vous parlez de violences policières. On commence à y être habitué.
Nous avons entendu les dirigeants des syndicats. Quasiment tous, sauf la CGT – faut-il s'en étonner ? –, ont dit que les manifestations à Paris s'étaient correctement déroulées grâce aux forces de l'ordre, qui ont assuré la sécurité des manifestants, ce qui constitue leur première mission. Les dirigeants syndicaux ont également dit que des groupuscules violents étaient identifiés. Comment pouvez-vous affirmer qu'il y a un problème avec le maintien de l'ordre à la française et qu'il y a des violences policières, alors même que les organisations syndicales considèrent que les forces de l'ordre ont accompli correctement leur mission, c'est-à-dire permettre le déroulement des manifestations au sein d'un État de droit ?
Vous avez fait référence à l'État de droit tout à l'heure. Il serait bien d'en respecter les règles et de ne pas participer à une manifestation interdite.
Ensuite, vous dénoncez l'utilisation d'armes de guerre par les forces de l'ordre. Entrons vraiment dans le détail. Les masques à gaz portés par certains manifestants relèvent de la catégorie A2, c'est-à-dire des matériels de guerre. Comment justifiez-vous le fait de venir vous-même manifester avec ce type de matériels ? Que proposez-vous lorsque des gendarmes et des policiers ont affaire à des individus qui lancent des coquetels Molotov, c'est-à-dire des armes de catégorie A identiques à celles utilisées par les Soviétiques contre les blindés allemands ? Ces engins ont été utilisés contre des êtres humains.
Comme vous critiquez le maintien de l'ordre à la française, j'attends vos propositions. Je doute que vous soyez allé voir ce qui se passe dans d'autres démocraties. Les policiers ont tiré sur des émeutiers aux Pays-Bas en 2021. Il n'y a pas eu de mort chez nous et c'est à l'honneur de la France. C'est grâce au professionnalisme des policiers.