Il y a eu un jeu de ping-pong administratif. Je rappelle qu'une manifestation se déclare : il ne s'agit pas de demandes d'autorisation. Or, nous avons systématiquement reçu refus et interdictions, que nous avons tout aussi systématiquement contestés devant les juridictions au moyen de référés-liberté. Parmi les arguments qui nous étaient régulièrement opposés figurait le rappel des épisodes précédents, pourtant soumis à caution. L'administration a mis en avant le fait que les Soulèvements de la Terre faisaient partie des organisations co-organisatrices de nos rassemblements alors même qu'ils étaient frappés d'une décision de dissolution. Or, cette décision a été suspendue avec effet rétroactif. Cet élément, qui semblait à l'époque recevable devant le tribunal administratif, ne l'est plus. Nous n'avons pas déposé de recours sur le fond, mais ces arrêtés préfectoraux d'interdiction de manifestation, souvent pris dans l'urgence, sont attaquables. Cela fait partie des batailles juridiques que nous sommes prêts à mener.