Monsieur Le Guet, vous avez interrogé notre commission d'enquête et son président sur la légalité de nos travaux. Nous ne sommes pas partisans de la désobéissance civile. Nous respectons la loi et le règlement de l'Assemblée nationale. Nous avons donc saisi le garde des Sceaux afin de nous assurer que nous pouvions créer cette commission d'enquête, qui résulte d'une résolution adoptée en séance publique. Le principe est celui d'une séparation stricte : tout ce qui concerne des parcours individuels, des actes reprochés à des individus en particulier, n'est pas évoqué au sein de notre instance. Nous étudierons avec vous, si vous acceptez de répondre à nos questions, le déroulement des faits, leur chronologie, et nous discuterons d'éléments que nous avons constatés sur place. Vous appelez au respect de la légalité : c'est une question qui se posera également vis-à-vis d'un certain nombre d'actes que vous avez pu commettre, notamment lors de la manifestation du 25 mars.
Ma première question porte sur la relation entre votre structure, que je ne sais comment nommer, et le représentant de l'État dans le département, à savoir la préfète des Deux-Sèvres. Comment les échanges avec l'autorité administrative se sont-ils déroulés en amont de la manifestation ? Avez-vous senti l'État prêt au dialogue ? Avez-vous considéré que ce dialogue n'était pas possible ? Souhaitiez-vous vous-mêmes qu'il n'ait pas lieu ?