La publication de mon témoignage, en 2019, a beaucoup terni l'image de la fédération française des sports de glace. Pour moi, ç'a été la double peine, puisque de nombreuses portes se sont alors fermées devant moi : certains clubs ne voulaient pas entendre parler de moi, parce que j'avais dit la vérité et que je représentais un danger.
Depuis que la nouvelle présidente a pris ses fonctions, de nombreuses personnes au comportement douteux ou malveillant ont été écartées. Il reste beaucoup à faire, mais la fédération essaie d'être à la hauteur des attentes du ministère, qui a vraiment mis un coup de pression il y a trois ans.
Il faut rester très vigilant. Le comité éthique, où j'ai été élue au mois de juin, a évidemment un rôle important à jouer. Il faut contrôler ce qui se passe sur le terrain et je compte bien continuer à me rendre dans les clubs pour détecter les cas de violences psychologiques, qui sont encore très fréquents, et de violences sexuelles.
La fédération est en pleine restructuration et elle a trente ans de retard à rattraper : cela ne peut pas se faire en quelques mois.