Sur l'une des photographies que j'ai exposées à l'Insep, on voit le numéro d'urgence 119, mais j'ignorais qu'on n'y parlait pas de Signal-sports. Je peux me charger de demander à la direction de le faire : c'est essentiel.
La cellule Signal-sports n'est peut-être pas assez connue, mais ce n'est pas à cause du ministère : sur le site de celui-ci, une page entière y est dédiée, avec un lien pour dénoncer des faits d'agressions psychologiques ou sexuelles. C'est aux fédérations et aux clubs de faire connaître Signal-sports, sur leur site internet ou directement auprès des athlètes, en organisant des réunions : il faut que cela devienne automatique.
Toutes les associations ne proposent pas la même chose. Rebond se consacre surtout à la réparation. Colosse aux pieds d'argile existe depuis des années, ses quarante salariés font un travail considérable sur le terrain, qui est même reconnu au niveau international. Avec La voix de Sarah, nous avons monté une exposition photographique et nous allons sur le terrain : dans les institutions sportives, mais aussi les hôpitaux, les territoires ultramarins, les municipalités... Il y a vraiment du travail pour tout le monde et je ne crois pas qu'il y ait trop d'associations. Leur nombre, pour moi, est plutôt un point positif.
Pour ce qui est de l'organisation, il me semblerait important que chaque club ait un référent éthique qui remonte les informations au niveau de la fédération. Le président du club aussi a un rôle essentiel à jouer : le texte qui a été adopté au Sénat en juin lui impose de consulter le casier judiciaire des bénévoles et éducateurs de son club, et il devra communiquer sur le fameux code d'honorabilité. Les entraîneurs qui n'ont pas un comportement adapté et ceux qui les défendent doivent savoir que, désormais, la fédération en sera immédiatement informée. Il faut que l'information remonte des clubs à la fédération et de la fédération au ministère. Dans cette chaîne, les présidents de club ont un rôle essentiel : s'ils ne font pas leur travail, on risque de passer à côté de faits graves.