Au sein de ma fédération, nous avançons, mais il reste en effet beaucoup à faire. Quant aux autres, je ne puis guère en parler, n'y ayant pas eu affaire, sinon à la fédération française de tennis, dont j'ai rencontré le président à l'occasion d'un colloque avec l'association Rebond. Isabelle Demongeot, dont je suis maintenant assez proche, et lui m'avaient félicitée d'avoir brisé le silence et assurée que la fédération était déterminée à poursuivre ses efforts pour éviter que de tels faits se reproduisent jamais, et qu'elle serait très vigilante à l'égard des entraîneurs et des modes d'entraînement. Je peux donc dire qu'avec l'association d'Isabelle Demongeot, la fédération française de tennis avance dans le bon sens.
Pour ce qui est des autres fédérations, je crains que persiste une certaine omerta et qu'on soit encore loin d'un résultat et d'un travail en profondeur, car les clubs et les athlètes sont très nombreux. Il faudrait démultiplier les associations de telle sorte qu'il y ait au sein de chaque fédération une association affiliée, qui agisse sur le terrain, ce qui n'est aujourd'hui le cas que pour le tennis, où intervient Isabelle Demongeot, ou pour le patinage artistique avec Sarah Abitbol et La voix de Sarah – puisque notre association sera désormais affiliée à la fédération et se rendra sur le terrain. Chaque association, dans chaque fédération, devrait s'y engager davantage. Nous ne sommes pas assez nombreux, mais c'est un bon démarrage.
Il me semble qu'à la suite de tout ce qui s'est dit depuis 2019 et la sortie de mon livre, les fédérations ont peur et sont plus vigilantes. Cependant, à moins d'un an des Jeux olympiques, certains faits ont pu être passés sous silence au nom des résultats sportifs, ce qui est inadmissible.