Ma réponse sera brève, madame Rilhac, puisque vous considérez que j'ai trop parlé. Je ne suis pas responsable de l'impression des propositions de loi. Je n'en rejette pas la faute sur les services et je ne pense pas que cela traduise une intention maligne mais je vais me renseigner car je suis curieux de savoir pourquoi cela a été présenté ainsi. Quant à la longueur de mon propos, madame, c'est peut-être une seconde nature liée à ma profession. Dès lors que je suis la cible de nombreuses attaques, il me semble nécessaire de rééquilibrer le débat.
Madame Genevard, je comprends votre position classique, à laquelle je m'associe. Cependant, il ne me semble pas que la féminisation des titres et des fonctions participe nécessairement de l'écriture inclusive telle qu'elle est définie par ses idéologues. Nombre de femmes occupent désormais des métiers qui, jusqu'alors, ne l'étaient que par des hommes. Une majorité des avocats sont des femmes, et « avocate » est pratiquement entré dans le langage courant. Quand j'étais petit, j'appelais « maîtresse » mon maître femme. On avait naturellement féminisé le terme. Mais ce sera plus compliqué pour les sapeurs-pompiers. Dira-t-on « sapeuse-pompière » ? Qu'en sera-t-il pour les sages-femmes ou les conseillers des prud'hommes ? C'est à l'Académie française de fixer les garde-fous de la féminisation.