Le titre n'a pas encore été changé ! Par ailleurs, au fil des siècles, le français s'est propagé à travers le monde. Aujourd'hui, il est parlé par des millions de personnes en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et dans de nombreuses autres régions. Il joue un rôle majeur dans les domaines de la culture, de la mode, de la gastronomie, de la philosophie et des sciences. L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) rassemble plus de quatre-vingts États et gouvernements. Cette diversité culturelle renforce le français en tant que langue de dialogue et d'échange. Plus encore, il a toujours été un instrument dans l'organisation des relations internationales et demeure avec l'anglais l'une des deux langues diplomatiques – sa clarté et sa précision en font une langue adaptée à la rédaction des traités et à la négociation internationale. Alors qu'il rassemble, l'écriture inclusive divise notre nation. Certains la considèrent comme un moyen de promouvoir l'égalité des sexes et de lutter contre les discriminations. D'autres, en revanche, estiment qu'elle est source de confusion, qu'elle nuit à la clarté et à l'efficacité de notre langue, en plus d'attenter à sa logique, à sa nature et à son esthétique.
Je souhaite être claire sur un point : le respect de l'égalité des sexes et la lutte contre les discriminations sont des objectifs nobles, essentiels. Personne ne saurait être discriminé en raison de son genre, de sa religion ou d'une autre caractéristique personnelle. J'ai entendu, en commission, des voix s'élever pour soutenir que cette proposition de loi tendait à discriminer le genre féminin, allant jusqu'à déformer certains propos de la présidente de notre groupe, laquelle aurait soutenu que les femmes devaient rester à la maison. Or son opinion était que les femmes doivent pouvoir choisir de rester à la maison si elles le souhaitent, et le débat, qui portait sur le RSA, n'avait rien à voir avec l'écriture inclusive.