Vous vous placez avec une grande constance du mauvais côté de l'histoire, monsieur le rapporteur. Votre texte l'illustre parfaitement. Vous proposez d'interdire les doubles flexions dans les documents et textes administratifs : « Messieurs les directeurs, mesdames les directrices », c'est donc cela qui vous choque. Au risque de vous décevoir, la féminisation de la fonction publique et de la société est en marche. On compte des femmes à tous les postes et, vous le savez, je travaillerai à ce que ce mouvement s'accentue.
Votre aveuglement est tel que le texte, dans sa rédaction actuelle, aurait pour effet de bannir de tous les documents administratifs l'ensemble des termes épicènes, c'est-à-dire les mots dont la forme est invariable selon le genre. On se demande bien ce qu'ils vous ont fait, les pauvres ! Quel dommage pour les artistes, les commissaires, les porte-parole, les parlementaires ou encore les fonctionnaires ! Vous m'accorderez, monsieur le rapporteur, qu'il serait paradoxal de bannir ces derniers de leurs propres documents administratifs.