Les fables d'Ésope nous rappellent que « la langue est la meilleure et la pire des choses » : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Par conséquent, la langue est la mère de toutes les batailles et son écriture peut devenir non plus un sujet d'analyse académique, mais un enjeu politique, lorsque quelques minorités décident de s'en emparer à des fins idéologiques. En effet, une certaine gauche, enivrée par sa croisade contre un patriarcat fantasmé et sa volonté de tout déconstruire, s'est engagée dans une forme de séparatisme linguistique qualifiée par ses concepteurs d'écriture inclusive.
C'est pourquoi, avec cette proposition de loi, nous vous proposons d'enrayer ce processus idéologique dans les productions et les actes de nature administrative. Disons-le d'emblée : le groupe Rassemblement national n'entend pas imposer aux Français une langue officielle. Le droit de « parler, écrire, imprimer librement » a été proclamé dans la Déclaration des droits de l'homme – donc de la femme – et du citoyen – donc de la citoyenne –, il y a plus de deux siècles ; nul n'entend le remettre en cause. Ce texte s'inscrit dans le prolongement de l'ordonnance de Villers-Cotterêts,…