Il y a dix ans, dans un rapport d'information parlementaire sur l'hydroélectricité, je dénonçais déjà les méfaits de l'Arenh, insistant sur la nécessité de ne pas appliquer à nos autres modes de production d'énergie, au nom de la libre concurrence, des mécanismes ou des modalités de gestion inspirés de celui-ci. Mon appréciation critique de l'Arenh n'a cessé de se renforcer au cours de ces dix années. Bataillant souvent contre les gouvernements en place, j'ai néanmoins rallié une part toujours plus grande de nos collègues à mon combat contre ce dispositif asymétrique et non revalorisé. Depuis dix-huit mois, cette proposition est devenue consensuelle : en témoigne l'adoption, l'an dernier, d'un amendement de Marc Le Fur visant à relever le tarif de l'Arenh à titre transitoire afin d'atténuer son impact sur EDF. J'observe, du reste, que le Gouvernement n'a toujours pas exécuté cette injonction législative, qui permettrait de céder des volumes de production au plus juste prix.
Monsieur le rapporteur, c'est parce que je connais bien le sujet…