Notre rôle est de faire la loi et pour le remplir, nous avons besoin d'un débat apaisé sur ce sujet, qui est prégnant. Y parvenir suppose d'abord de connaître le droit positif. Je vais donc le rappeler. L'article 371-1 du code civil, dont le maire donne lecture lorsqu'il prononce un mariage – vous ne devez pas le connaître, car il n'y a pas beaucoup de maires au Rassemblement national –, et le code de la justice pénale des mineurs permettent d'apporter des réponses nécessaires.
Monsieur le rapporteur, je vais maintenant démontrer en quoi le dispositif que vous proposez est inopérant. Je vais prendre pour ce faire l'exemple de Brian, un jeune délinquant de 15 ans qui a déjà été condamné trois fois. Le préfet prend la décision de suspendre les allocations familiales que sa mère, qui l'élève seule, reçoit. Elle conteste cette décision qui, comme toute décision administrative, peut être l'objet d'un recours auprès du tribunal administratif, qui statue sur ce recours deux ans après, alors que Brian a déjà 17 ans. Le délai est encore prolongé d'un an à la suite de l'appel contre la décision du tribunal administratif…