Il vise à s'assurer que l'exigence d'interopérabilité imposée aux fournisseurs de services informatiques concernera également les logiciels libres. C'est un enjeu important pour certaines jeunes pousses de notre pays, qui ont fondé leur activité sur l'usage et le développement de logiciels libres.
En Allemagne, certaines administrations ministérielles – pas des moindres – utilisent des variantes des systèmes d'exploitation GNU et Linux développées par des entreprises locales à leur demande.
Je rappelle qu'en France, la gendarmerie nationale utilise également un tel type de système d'exploitation. Il y a quelques années, le ministère de l'éducation nationale avait en outre recommandé d'équiper tous les établissements scolaires avec des systèmes d'exploitation libre – ce sont les plus robustes et les plus faciles à implémenter pour les différents opérateurs de développement.
Nous voulons donc développer au maximum l'interopérabilité avec ces systèmes parce qu'ils représentent l'avenir. Ils sont beaucoup plus faciles à sécuriser que les systèmes commerciaux, du fait de leur logique d'implémentation. Alors que les systèmes d'exploitation privés des grands opérateurs – Windows, Apple – sont comparables à des passoires, dont l'utilisateur tente de boucher les trous avec du scotch, les systèmes libres, eux, sont plutôt semblables à des contenants hermétiques, qu'il faudrait trouer pour laisser passer l'information.