Ma question s'adresse à M. le ministre délégué chargé des comptes publics. Lutte contre l'inflation, réduction du déficit, investissement : tels sont les trois objectifs que vous avez définis pour le projet de loi de finances pour 2024. Nous approuvons pleinement cette politique, mais tout résidera dans la pondération entre ces objectifs. En effet, la lutte contre l'inflation conduit à des dépenses supplémentaires, que vous avez chiffrées à 37 milliards d'euros pour l'année 2023. Or la réduction du déficit implique nécessairement une diminution des dépenses publiques si l'on ne veut pas augmenter les prélèvements obligatoires. L'investissement, enfin, ce sont d'abord de nouvelles dépenses, quel que soit le bénéfice qu'on en attend.
Le plus sensible de ces trois objectifs est évidemment la réduction des dépenses publiques. On pense d'abord à l'importance des transferts sociaux, dont beaucoup considèrent qu'ils sont trop élevés en France : une réponse forte a été apportée avec la réforme des retraites, que votre gouvernement a menée avec courage et détermination.
Outre la lutte contre les fraudes fiscale et sociale, et outre la réforme de l'assurance chômage et de l'assurance maladie, qui doivent contribuer à la réduction des dépenses publiques, le projet de loi de finances table sur une meilleure performance des dépenses des collectivités locales.