Ne vous énervez pas, monsieur Caron ! Voilà que vous tenez des propos généraux alors que vous m'avez interpellé personnellement en me reprochant de ne pas avoir mis en cause Marine Le Pen. Je vous réponds que je me suis trouvé en position de député sortant, battu par un candidat de La France insoumise ayant diffusé sur les réseaux sociaux l'appel à me faire battre émanant de Marine Le Pen. Je n'en ai jamais voulu à Marine Le Pen et à Louis Aliot. Dans la vie politique, il faut assumer ses combats. Pour ma part, j'ai toujours combattu l'extrême droite sans compromission, notamment en 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur lorsque j'ai retiré ma liste pour empêcher l'élection de Marion Maréchal-Le Pen à la présidence de la région. Je trouve normal que les tenants d'une ligne politique contre laquelle j'ai lutté aient appelé à me faire battre. Cela dit, compte tenu de ce résultat, j'estime que je n'ai pas de leçons à recevoir.
Quant au fait que l'on ne puisse pas trouver le moindre mot d'un membre de La France insoumise susceptible d'être mis en relation avec la radicalisation du débat, je citerai simplement les phrases suivantes : « La conquête de l'hégémonie politique a un préalable : il faut tout conflictualiser. […] Tout doit être interpellé, tout doit être conflictualisé dans un premier temps ; c'est ça les leçons. Comment croyez-vous qu'on transforme un peuple révolté en peuple révolutionnaire ? Comment sa conscience peut-elle s'éveiller ? Par les discours, bien sûr, mais par la pratique de la lutte. » La famille politique à laquelle j'appartiens ne considère pas qu'il faille tout conflictualiser.