Je pense avoir répondu à vos questions. Par expérience, je suis profondément convaincu que, pour gérer une manifestation classique encadrée par les syndicats, on n'a pas besoin de ces moyens-là. Comme je l'indiquais tout à l'heure, la mise à distance, le dialogue, la confiance entre forces de l'ordre et manifestants suffisent généralement. En revanche, j'affirme avec force que, lorsque l'on a dans les cortèges des groupes qui s'infiltrent pour basculer vers la violence de manière délibérée, d'autres moyens s'imposent. J'ai relu un article du Monde du 6 juin, où des journalistes sont allés au contact d'un certain nombre de personnes qui agissent dans les black blocs. Ces dernières assument totalement de se trouver dans les manifestations pour casser et commettre des violences.
Lorsque ces exactions se déclenchent, nous avons besoin de capacités d'action rapides et mobiles que les forces de l'ordre statiques n'offrent pas. Faire appel à des moyens mobiles paraît donc nécessaire. Ensuite, je redis ce que j'ai préalablement évoqué : quand des comportements fautifs sont établis, ils doivent être sanctionnés, qu'il s'agisse de la brigade de répression de l'action violente motorisée ou d'autres unités.