à une volonté de choisir par nous-mêmes plutôt que de laisser la main à l'Europe. Ce qui est ici fondamental, c'est l'utilisation de la liberté d'expression et de la liberté de la presse comme variables d'ajustement de choix politiques et géopolitiques.
À cet égard, contrairement à ce que vous avez affirmé, monsieur le ministre délégué, un tel dispositif ne grandira pas la France au niveau international, bien au contraire. J'insiste, cet article va créer un précédent dont les répercussions sont d'ailleurs déjà perceptibles au niveau international. Faire des choix à géométrie variable, viser la Russie mais non certains autres États qui exercent pourtant une diplomatie d'influence au travers de médias, qui font montre de comportements autoritaires, ou qui bafouent les droits humains, tend à décrédibiliser la parole de la France, et ce jusque dans le soutien que notre pays doit apporter à l'Ukraine.
Vous vous appuyez sur les sanctions européennes pour justifier cet article, mais il convient de se demander lesquelles ont l'impact le plus important, y compris, une fois de plus, pour notre soutien à l'Ukraine. Qu'en est-il des sanctions visant les oligarques russes ou encore les ressources financières immenses qui continuent de circuler en Europe et dans le monde ? En ciblant les soutiens du régime, nous aurions un véritable impact,…