Les PFAS sont des substances chimiques carbonées qui ont trois particularités : premièrement, elles se diffusent partout ; deuxièmement, elles sont souvent éternelles, puisque plus la chaîne de carbone est longue, plus les substances sont persistantes ; troisièmement, et c'est en cela qu'elles sont dangereuses et qu'il s'agit d'un problème de santé publique, elles se concentrent dans le corps humain.
Récemment, dans ma circonscription, à Pierre-Bénite, des traces de pollution aux PFAS ont été identifiées : dans le sol, naturellement, dans la nappe phréatique, mais également dans le lait maternel des primipares – moins lors des naissances suivantes. C'est la raison pour laquelle je remercie Jimmy Pahun de défendre cette proposition de loi, car au-delà des questions économiques et industrielles, au-delà des questions environnementales, il s'agit là d'un enjeu de santé publique.
Nous allons bientôt, dans le cadre de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale, évoquer différentes maladies – le cancer, les cancers pédiatriques, les problèmes hépatiques, la stérilité… Vous dites que ces substances ne laissent pas de traces, monsieur Di Filippo, mais à votre avis, pourquoi toutes ces pathologies augmentent-elles et d'où viennent-elles ? Les problèmes de stérilité, par exemple, sont sans doute liés à ces substances, et notamment aux PFAS.