Si je prends la parole sur cette proposition de loi, c'est parce que, dans le cadre de la commission des affaires étrangères, j'avais rédigé, avec l'ancienne députée de Mayotte, Ramlati Ali, un rapport d'information sur la pollution des mers. Après plus d'un an de travail et l'audition de près d'une centaine de spécialistes, j'ai pris conscience de la catastrophe écologique que représentent les 11 millions de tonnes de plastique déversées dans les océans chaque année. Quelque 5 000 milliards de morceaux de plastique y flottent déjà, ce qui affecte les écosystèmes et pose surtout – on ne le dit jamais assez – un problème majeur de santé publique.
Dans notre rapport, nous avions notamment alerté sur la situation dramatique de la mer Méditerranée. La présente proposition de loi, que je salue, évoque notre ennemi invisible que sont les microplastiques. Sachez que 7 % des microplastiques se trouvent en Méditerranée, alors qu'elle ne représente que 1 % des eaux mondiales !
Nous avons tous dit la même chose : il faut traiter le problème en amont. Nous devons dès lors relever quatre défis.
Premier défi : réduire autant que possible la consommation de plastiques pour enrayer l'explosion de la production qui, si nous continuons comme cela, anéantira toute vie dans les océans et réduira l'alimentation humaine. La proposition de loi comporte des actions de renforcement de sensibilisation du public ; l'article 3, qui prévoit le marquage, est, à cet égard, intéressant. Un de nos collègues l'a rappelé, il est absolument nécessaire d'être beaucoup plus sévères vis-à-vis de toutes les personnes qui détruisent notre environnement. À ce sujet, je trouve que l'article 4 se trompe de cible. Il faudrait encore renforcer les sanctions contre ceux qui polluent.