Contrairement au président Macron, je n'ai rien contre les jeux vidéo. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une plaie qui conduit les jeunes à se révolter ou à prendre le mauvais chemin.
En revanche, j'ai un problème avec les jeux d'argent. Car, à Cergy, je vois tous les jours des jeunes qui jouent aux paris sportifs et qui sont visés par des publicités pour ces jeux. Des familles sont brisées parce qu'elles ont des dettes et qu'elles ne savent plus comment s'en sortir.
Le fameux jeu Sorare est très répandu dans les quartiers populaires et parmi les jeunes qui y vivent. Cela fonctionne un peu sur le même modèle que les paris sportifs. À partir du moment où vous pouvez espérer gagner des milliers d'euros et où c'est le match du week-end qui va déterminer si vous avez gagné ou perdu, il s'agit bien d'un jeu d'argent et pas d'un jeu vidéo.
Monsieur le rapporteur, vous présidez le groupe d'études sur le jeu vidéo. Je sais que vous êtes un passionné. Mais vous voyez bien que le dispositif que vous nous proposez n'est pas prêt. Prenez le temps, réfléchissez et revenez nous présenter une proposition de loi quand les choses seront plus claires.
Nous ne parlons pas d'un jeu vidéo où l'on peut acheter un petit accessoire valant 10 euros pour améliorer un personnage. Ces Jonum font naître l'espoir de gains de plusieurs milliers d'euros. C'est une sorte de PMU 3.0 et cela n'est pas acceptable.
Supprimons cet article et prenons le temps de la réflexion pour construire quelque chose de véritablement solide. Gardons surtout à l'esprit les dégâts que ces jeux peuvent causer aux familles, ce dont je suis témoin chaque jour dans ma circonscription.