Nous assistons à un drôle de manège, où une opposition déclarée, le Rassemblement national, mène une sorte de tango avec la majorité présidentielle. À l'écouter, Jean-Philippe Tanguy vise la place de ministre d'ouverture dans le gouvernement de Mme Borne – il paraît que le poste de Mme Backès est à pourvoir…
Il est incompréhensible que l'on puisse voter ce projet de loi de programmation des finances publiques en s'appuyant sur le fait que la Commission européenne nous refuserait le plan de relance. La France est le seul pays européen à avoir inscrit cette loi de programmation des finances publiques dans ses jalons. Les décisions d'exécution mentionnent bien qu'une évaluation du respect de ces jalons est faite. Il est évident que la Commission et le Conseil prendraient acte de l'absence de majorité absolue pour le Gouvernement à l'Assemblée nationale si la loi de programmation n'était pas adoptée. Surtout, l'essentiel est de respecter ses engagements, et l'on voit à quel point le Gouvernement est loin de pouvoir le faire en matière financière. Il n'y a aucune raison de venir au secours d'un gouvernement qui n'est pas capable de tenir ses comptes.