D'après l'amendement, en 2023, la croissance du PIB serait de 1 %, une prévision inchangée par rapport au programme de stabilité. Ce n'est pas sûr. La zone euro est en train d'entrer en récession. Nos voisins allemands, premiers partenaires commerciaux, rencontrent des difficultés. Ces prévisions sont mal calibrées. Si nous avons une croissance, ce sera en fonction de la baisse des importations : on parlera de croissance en pleine période de récession. Cela fait partie des éléments de langage qui sont faux.
Le sous-amendement CF198 porte sur l'inflation. Vous dites qu'en moyenne annuelle, elle s'établira à 5,8 % selon les prévisions de la Banque de France. C'est optimiste. Le Haut Conseil des finances publiques nous incite à davantage de prudence. Les prix sont encore en train d'augmenter dans de nombreux secteurs. Des économistes et des experts penchent pour revoir cette prévision. D'ailleurs, depuis un an, nous vous disons que vous êtes trop optimistes en matière d'inflation et depuis un an les prix continuent d'augmenter. Cette prévision est en décalage avec la réalité.
Le sous-amendement CF197 vise à supprimer vos perspectives de croissance, qui sont fausses. L'hypothèse de 4,2 % d'inflation en 2023 et de 2,4 % dès 2024 est une sous-estimation. Depuis un an, nous répétons que vos hypothèses sous-estiment l'inflation et surestiment la croissance.