On ne peut pas admettre qu'un patient reste cinq ou six jours sur un brancard sans voir la lumière du jour, sans savoir l'heure qu'il est et en mangeant un repas froid, me disait Didier, un infirmier aux urgences de Limoges. Or, depuis que vous êtes au pouvoir, ces situations sont devenues presque courantes. Il n'y a pas trente-six moyens de régler ce problème. Le plus simple est d'investir pour l'hôpital et notre santé. La Fédération hospitalière de France demandait par exemple 3 milliards sur le budget rectificatif pour 2023 et 5 milliards pour 2024. À voir l'Ondam, il est sûr que ces moyens n'y seront pas. Prévoir un Ondam aussi faible, c'est dire aux soignants qu'ils n'auront pas de nouveaux collègues et que ceux qui restent vont devoir supporter des situations catastrophiques ; c'est dire aux patients que les dysfonctionnements vont être la norme. Tout l'été, l'hôpital a été à feu. Il faut investir rapidement avant d'assister à davantage de drames.