Si l'on résume votre avis, votre principale appréciation est la suivante : les prévisions gouvernementales reposent sur une « combinaison de facteurs favorables ». Vous adoptez finalement l'opinion de la Banque de France sur la différence entre la croissance économique que vous anticipez et celle du gouvernement, c'est-à-dire un peu moins d'un point d'écart de croissance.
Le facteur investissement semble se placer dans un contexte nouveau, celui de la transition énergétique, surtout pour l'industrie. Ce contexte structurellement nouveau ne vous semble-t-il pas de nature à soutenir sur le moyen terme la croissance et à rendre une nouvelle fois crédibles les prévisions gouvernementales ? Je précise que les estimations du gouvernement se sont révélées pertinentes ces dernières années, aussi bien pour la croissance effective que pour les rapides créations d'emploi.
Ensuite, vous préconisez des économies que vous qualifiez de structurelles. Dans ce cadre, quelles sont les économies qui pourraient faire l'objet d'une programmation plutôt que d'une approche annuelle, mesure par mesure, c'est-à-dire celle qui est suivie d'ordinaire ?
Enfin, le scénario du gouvernement repose sur un retour à l'inflation proche de 2 % dans un horizon proche. Ne vous semble-t-il pas que les taux tels qu'ils résultent des décisions de la Banque centrale européenne ont en effet atteint un plateau ?