Nous nous sommes rendu compte qu'il existait des failles dans la réglementation, notamment l'absence de la valeur réglementaire sur la qualité de l'air. Nous quantifions 41 molécules dans l'air ambiant en Charente-Maritime. Vous évoquiez l'effet cocktail entre produits phytosanitaires, mais on peut même aller plus loin. Les autorités ne prennent pas en compte les effets cocktail de l'ensemble de ces molécules sur la santé des hommes et de la biodiversité. La transition vers un autre modèle et la sortie des pesticides passent par l'application de la réglementation. L'absence de normes sur la qualité de l'air est aberrante. Les normes pour l'eau sont variables ; elles sont quantifiées molécule par molécule. Quand certains produits sont retrouvés dans l'eau potable, les citoyens ne sont pas forcément alertés. Je voudrais souligner que ce sont les collectivités locales, voire les associations, qui font le travail de recherche des facteurs environnementaux dangereux qui incomberait normalement aux services de l'État.