Je voudrais m'arrimer aux propos de Secrets toxiques et de M. Veillerette. Nous sommes d'accord sur le fait que le système d'évaluation des risques des pesticides est défaillant, et sur le fait que c'est le produit fini qui devrait être évalué. Ce qui compte aussi, c'est que cette évaluation intègre les bons tests. Aujourd'hui, les tests nécessaires pour évaluer correctement la toxicité d'un pesticide ne sont pas effectués. Nous faisons face à un paradoxe : la réglementation est protectrice mais elle ne peut pas être mise en œuvre et respectée, car des protocoles sont nécessaires, ainsi que des documents d'orientation listant les tests à réaliser. Or, ces documents sont, la plupart du temps, totalement obsolètes, ce qui ne permet pas d'évaluer la toxicité réelle.
L'objectif contraignant de 50 % est absolument nécessaire. Toutes les institutions européennes le reconnaissent ainsi que, théoriquement, toutes les institutions françaises. Il y a toutefois une levée de boucliers contre cet objectif, qui est le seul moyen de permettre une harmonisation en matière de réduction de l'usage des pesticides.