Monsieur le Premier ministre, je vous remercie d'avoir répondu favorablement à la convocation de la commission d'enquête. Il est important pour nous de bénéficier de votre grande expérience.
Considérez-vous qu'il y ait un continuum entre la montée de la conflictualité en politique et le recours à des violences de type matériel voire physique ?
Quel regard portez-vous sur la gestion du maintien de l'ordre dans la période concernée ? Il importe que vous puissiez nous faire part de vos observations sur le mode de fonctionnement et les prises de décision, mais également sur les processus de dialogue, ou de manque de dialogue, avec les organisateurs des manifestations, syndicats ou autres. Je pose cette question car vous avez évoqué les interdictions de manifester.
Ma troisième question est plus précise. Vous avez employé l'expression « groupes organisés et violents ». De quel type de structurations aviez-vous connaissance lorsque vous étiez au gouvernement ? Il existe des structures concrètes, de terrain, dont l'organisation est facilitée par l'usage du numérique. Mais il existe aussi des phénomènes de solidarisation, des opportunismes délinquants, qui viennent se greffer aux manifestations violentes.