Il s'agit de supprimer les alinéas 5 et 6 de l'article 7. Nous sommes là, me semble-t-il, au cœur du projet de loi et des intentions de ses auteurs, partisans d'une logique « adéquationniste » mettant en regard les secteurs en tension, où il est difficile de trouver de la main-d'œuvre, et les personnes sans emploi.
Ni dans ce projet de loi ni dans aucun autre des textes que nous propose le Gouvernement, il n'y a d'interrogation sur les conditions de travail, la qualité de l'emploi ou les salaires. Or, observer que certaines offres d'emploi ne sont pas pourvues sans s'interroger sur les conditions dans lesquelles ces emplois seraient exercés, c'est se tromper de débat.
On croit qu'en exerçant une pression sur les plus vulnérables, on résoudra un problème d'adéquation entre l'offre et la demande, mais le chômage n'est pas dû à un tel problème. En réalité, l'existence de métiers en tension témoigne de conditions de travail dégradées.