Ces amendements de bon sens visent à défendre l'opérateur Pôle emploi, qui est un acteur de la formation professionnelle, notamment parce qu'il crée une manière de penser l'emploi. Je songe notamment aux fiches du répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome), qui lient directement des compétences, des qualifications, à des postes et qui déterminent, ce faisant, une manière de penser le marché du travail, en partant de ce que l'individu sait faire pour aller vers les postes existants.
Je veux, par ailleurs, répondre à notre collègue du Rassemblement national, qui a posé, de nouveau, une très bonne question, à savoir : pourquoi paierait-on pour la formation professionnelle ? La réponse est assez simple : parce que c'est votre argent, sous la forme de cotisations. Vous vous demandez en quelque sorte pourquoi les gens se paient des choses !
Si j'étais un peu de droite, je dirais qu'ils exercent leur droit de propriété – et je me mettrais certains d'entre vous dans la poche. Étant de gauche, je dirais que cela s'appelle la sécurité sociale, financée par les cotisations. Les deux positions se rejoignent : c'est formidable ! Cela s'appelle le bon sens, la logique. On a le droit d'user de sa propre force de travail mise en commun avec celle des autres.