Quant au présent amendement, cela a été dit, il vise à empêcher que le repérage et l'accompagnement spécifique des personnes les plus éloignées de l'emploi, entre autres tâches, soient externalisés, confiés à des organismes privés.
Le projet d'« aller chercher » ces personnes est louable et nous le partageons ; le problème réside dans la manière dont vous vous y prenez.
J'ai encore échangé ces derniers jours avec un agent d'une mission locale. Il était très en colère, car l'argent public est dilapidé auprès d'opérateurs privés, recrutés après des appels d'offres. Les agents des missions locales ne comprennent pas que vous ne leur confiez pas ces missions, car ils savent qu'ils sont mieux à même de les remplir ces missions que les opérateurs privés – qu'ils connaissent –, qu'ils disposent de meilleurs outils qu'eux.
Pour notre part, nous pensons que le service public doit prendre en charge directement les personnes les plus vulnérables, en l'occurrence les plus éloignées de l'emploi, parce que la République leur doit cet accompagnement.