L'article 6 ouvre aux opérateurs privés à but lucratif la possibilité de repérer et d'accompagner les personnes les plus éloignées de l'emploi.
L'externalisation du service public de l'emploi et de l'insertion a montré ses limites : déshumanisation, perte de qualité de l'orientation et de l'accompagnement, pilotage peu précis des prestataires, coût exorbitant pour les finances publiques, comme le montrent les rapports de la Dares et de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales).
Ainsi, en décembre 2013, un rapport de la Dares indiquait que « les études les plus crédibles semblent converger sur le fait que le recours aux opérateurs privés est moins efficace pour le retour à l'emploi que le recours à l'opérateur public ».
Vous augmenterez le nombre d'allocataires accompagnés, en inscrivant tout le monde à Pôle emploi, mais malheureusement, vous ne renforcerez pas de manière proportionnelle les effectifs du service public de l'emploi. Cela aura mécaniquement pour conséquence la privatisation du service.
Nous pourrons revenir, sur tous les éléments qui rendent le service public de l'emploi plus efficace que les opérateurs privés. Toujours est-il que Pôle emploi ne pourra pas absorber la masse des arrivants ; il faudra inévitablement recourir au secteur privé, ce qui se traduira par une perte de qualité de l'accompagnement. Nous voulons donc supprimer cet article.