Si le financement du présent texte n'est pas indiqué, votre projet a été explicité à plusieurs reprises. Acte I : vous avez réduit les droits des chômeurs, à travers deux réformes de l'assurance chômage. Vous avez pu imposer celles-ci à l'Unedic, après avoir organisé son entrée en régime de carence, qui vous permet de décider à sa place, comme vous l'avez fait dans la lettre de cadrage du mois d'août. Acte II : vous utiliserez l'argent ainsi économisé pour financer la mauvaise réforme dont nous débattons.
À terme, vous prévoyez de porter de 10 % à 13 % la part des cotisations de l'Unedic utilisées pour financer le service public de l'emploi. Cela montre votre mépris pour les cotisations, que nous vérifierons, hélas, de nouveau lors de l'examen du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Vous utilisez les cotisations versées à l'Unedic à contre-emploi, pour financer massivement le service public de l'emploi. Il faut tout de même s'interroger sur ce mode de financement ! Nous ne pouvons continuer ainsi, d'autant que les cotisants n'ont pas consenti à cet usage.
Je continue à poser des questions et à attendre des réponses, car le texte de votre projet de loi ne mentionne pas de financement. Si nous-mêmes présentions un projet au financement aussi flou, nous entendrions bien des choses !