Comme le rapporteur l'a indiqué, l'article 5 vise à modifier, dans les textes actuellement applicables, des références qui constituaient en quelque sorte la structure du service public de l'emploi. Voilà ce qui me pose problème.
Évidemment, je suis tout à fait favorable à la validation des acquis de l'expérience, à la validation des acquis professionnels et au droit à une formation professionnelle, tout au long de la vie, qui donne lieu à l'acquisition de diplômes avec la participation et le financement de l'employeur. Il faut travailler sur ces différentes pistes.
Je crains cependant qu'avec la modification sémantique que vous introduisez, nous ne nous éloignions de cet objectif et que nous ne relativisions l'importance du travail qui doit être mené sur les qualifications et pas uniquement sur les compétences.
Or il est absolument nécessaire de mener un travail sur les qualifications et sur les moyens d'élever le niveau de qualification dans notre pays afin de relever les défis technologiques, techniques et écologiques auxquels nous sommes confrontés. En outre, si l'on se place du point de vue des personnes concernées, un demandeur d'emploi qui a un bon niveau de qualification a beaucoup plus de chances d'être embauché et un travailleur qui a un bon niveau de qualification se sent beaucoup mieux dans son boulot. Il ne faut donc pas abandonner cet objectif.
J'en profite pour évoquer l'Afpa, l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes, un service public auquel nous devrions accorder de l'importance car il pourrait nous aider à relever ces défis. Je constate que chaque fois que nous débattons de questions telles que la formation professionnelle ou l'accès à l'emploi, on parle rarement de l'Afpa. Or nous devons aider cet organisme à reprendre son envol pour qu'il puisse répondre aux besoins d'aujourd'hui.