Je saisis ce qui est peut-être la dernière occasion de vous expliquer à quel point le nom « France Travail » est inadapté et constitue d'ailleurs une assez mauvaise opération marketing – car si votre texte ne se résume évidemment pas à une opération marketing, cette dimension est bien présente. L'usage du terme « plein emploi » relève d'ailleurs lui aussi de l'opération marketing, puisque chacun sait que nous en sommes loin, la France comptant encore 5,5 millions de chômeurs. L'appellation « France Travail » est même assez trompeuse, car elle ne correspond pas à la réalité des missions confiées à cet organisme, même si vous prétendez le transformer.
Nous contestons donc ce nom. J'ai avancé plusieurs propositions alternatives. Visiblement, elles ne vous agréent pas, mais peut-être pourriez-vous faire un effort de votre côté, car, pour l'heure, le compte n'y est pas. Je sais d'ailleurs que cette appellation fait débat et suscite un doute depuis le début, y compris parmi ceux qui ont contribué à élaborer ce projet de loi. Vous l'avez maintenue pour vous conformer à l'annonce du Président de la République, mais nous la contestons.
J'ajoute que je m'interroge sur le rôle que joueront les référentiels évoqués à l'instant par le ministre dans le travail des agents de Pôle emploi et dans l'exercice concret de leurs missions.