Nous nous retrouvons aujourd'hui pour discuter une nouvelle fois du projet de loi de programmation des finances publiques car l'adoption d'une trajectoire ambitieuse et responsable de nos finances publiques n'est pas une option, mais tout simplement une nécessité pour notre pays, comme le rappelait M. le rapporteur général. Il est essentiel que la France démontre sa capacité à se donner un cap, une trajectoire et un véritable cadre pour le redressement de ses finances publiques afin de répondre à un triple enjeu de crédibilité, de souveraineté et de protection de notre économie.
Je commencerai par l'enjeu de la crédibilité. Comment imaginer que la France soit le seul pays de la zone euro à ne pas se doter d'une loi de programmation des finances publiques ? Au-delà de l'image politique désastreuse envoyée à nos partenaires, cela nous décrédibiliserait auprès de l'ensemble des acteurs économiques.
Cette loi, que certains d'entre vous semblent juger inutile, sert de garantie aux investisseurs quant à la stabilité financière de notre pays. Je tiens à rappeler que les agences de notation Moody's et Fitch rendront leur décision sur l'appréciation du risque France à la fin du mois d'octobre.