Sourd à toute proposition, le Mozart de la finance se transforme peu à peu en Beethoven, mais le résultat est toujours un requiem pour notre économie. Le Gouvernement agite le spectre du non-versement de milliards d'euros du fait d'une nasse européenne dans laquelle il s'est – il l'a avoué – lui-même empêtré. Il faut voter, assène-t-il ; mais une majorité, cela se crée par le dialogue et non en posant un pistolet européen sur la tempe de ses interlocuteurs. Le Gouvernement parle de crédibilité, mais lui-même n'est pas crédible lorsqu'il affiche sa volonté de dialogue : difficile alors de l'être en matière budgétaire.
À un projet incohérent, à des décisions incohérentes, vous ajoutez un comportement incohérent. Cela ne nous engage pas à vous accorder une quelconque confiance. Cela s'appelle une occasion ratée. Pour le Gouvernement, ce n'est pas la première et ce ne sera malheureusement pas la dernière !