La motion de rejet préalable du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, que je défends au nom du groupe Socialistes et apparentés, est motivée par trois raisons principales.
La première, monsieur le ministre, monsieur le ministre délégué, est le chantage inadmissible auquel vous vous livrez depuis quelques jours à propos du vote du projet de loi. Voici ce dont il s'agit : lorsque l'Union européenne a déployé, en 2020, des crédits en faveur de la reprise et de la résilience dans le cadre du plan de relance européen, elle a conditionné leur versement à la réalisation d'avancées par les États membres. La grande nouveauté, c'est qu'au lieu d'imposer à ces derniers les mêmes critères, comme cela est habituellement le cas, elle leur a demandé de proposer chacun les siens à la Commission européenne. Ainsi, l'Allemagne s'est engagée à lancer des projets liés à l'hydrogène, en investissant 1,5 milliard d'euros. L'Espagne a proposé un plan ambitieux de 1,6 milliard d'euros pour favoriser l'attractivité et l'accessibilité du réseau ferroviaire public.