Il s'agit de garantir qu'aucun traitement algorithmique ne prendra les décisions d'orientation des demandeurs d'emploi sans qu'un contrôle soit effectué par un agent de Pôle emploi, du département ou des missions locales notamment.
Vous me répondrez, je le sais, qu'un algorithme peut très bien accomplir cette tâche. Eh bien, je n'y crois pas ! Savez-vous pourquoi ? Parce que nous savons ce qu'il en est de Parcoursup, qui fonctionne depuis cinq ans. Dans l'école d'infirmières de ma circonscription, 40 % des étudiants ont démissionné au cours de la première année ; ce taux est de 35 % au niveau national, selon la ministre de l'enseignement supérieur. Nous dénonçons cette situation depuis cinq ans, et nous en sommes toujours au même point !
Il se passera exactement la même chose à Pôle emploi, ou à France Travail : une fois que l'algorithme est installé, on ne peut plus revenir en arrière. Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas prendre en considération la motivation des gens : l'humain ne se traite pas par des algorithmes !